Le mécénat doit être partagé en interne, ça ne doit pas être que le dada du patron

Jean-François Darrousez, commissaire aux comptes associé du cabinet Aequitas mène depuis de nombreuses années une politique de mécénat.

Membre du Cercle des mécènes du Louvre-Lens, il vit le mécénat au jour le jour dans ses bureaux de La Madeleine.

« L’artiste-peintre Mathias Duhamel dispose d’un atelier et de 1ooo m2 dans nos bureaux, pensés en galerie lors de la rénovation, pour exposer ses toiles.

Trois à quatre fois par an, nous invitons également d’autres artistes, en leur laissant carte blanche. Les artistes ont besoin d’être exposés.

Je considère l’art comme un point de contact. Lorsque je reçois des clients, ce sont des rencontres très professionnelles. Puis lorsque l’on discute devant un tableau, les gens s’ouvrent, nous parlons d’autre chose et on crée une autre relation.

Etre mécène, c’est être citoyen. En plus l’entreprise s’y retrouve en termes d’image. On s’inscrit aussi dans le moyen terme. Une entreprise ne doit pas être seule, mais s’ouvrir et se créer un réseau.

Il faut cependant faire attention à l’effet inverse et ne pas tomber dans la démesure. Mieux vaut ne pas acheter une œuvre mais plutôt offrir trois semaines de résidence à un artiste. Pour lui, ce n’est pas que l’acquisition qui compte mais la reconnaissance. Nous avons un rôle d’accompagnement et nous partageons sa vie.

En interne, nous avons une relation de confiance mutuelle avec Mathias. Nos collaborateurs sont d’ailleurs curieux et s’attachent en quelque sorte aux œuvres.

Le mécénat doit être partagé, il ne faut pas que ça devienne le dada du patron.

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Extrait de l’article du mensuel eco121 Spécial Mécénat de Mai 2013

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