On ne dira jamais assez que le confinement a impacté le monde de l’entreprise et les regards sur les modalités de travail. Si cette période a largement mis en lumière le télétravail ou le management à distance, le sujet du recrutement à distance s’est, lui aussi, invité dans les services RH des entreprises. Et selon une étude de CCLD parue en juin, les candidats ne sont pas rebutés par l’idée de passer un entretien par écran interposé.
Une solution approuvée par les candidats
Ce ne sont pas moins de 500 candidats, issus du vivier de CCLD, qui ont été interrogés pour cette enquête consacrée au recrutement à distance. Premier enseignement, le recrutement par visio-entretien est majoritairement perçu de façon positive : 87% des répondants se disent en effet prêts à être recrutés à distance en passant par cette modalité.
On relève aussi que 8 répondants sur 10 saluent la “facilité et le “gain de temps” apportés par ces échanges distanciels, qui représentent “moins de stress” et dont ils ont apprécié la “convivialité” et “l’écoute active”.
Une modalité qui ne change rien sur le fond
En prenant un peu de hauteur, on ne peut s’étonner que les candidats adhèrent au recrutement distanciel par visio-entretien. En effet, comme cela a été le cas durant le confinement pour les visio-conférences, et plus largement pour le télétravail (approuvé par une grande majorité de salariés aujourd’hui), cette modalité ne change pas grand-chose au bout du compte. L’essentiel est pour les candidats de voir le recruteur, et de se sentir suffisamment à l’aise pour lui poser les questions qu’ils lui adresseraient en présentiel.
Il parait cependant plus sage, au moins pour les entreprises qui n’ont jamais recruté à distance, de prévoir au moins un entretien en présentiel pour les candidats short-listés. De fait, rien ne remplace réellement l’impression ressentie en regardant une personne les yeux dans les yeux, sans le filtre de l’écran.
Le regard positif des candidats sur le recrutement à distance montre combien le confinement imposé par la pandémie de coronavirus a pu accélérer ce qu’on pourrait appeler la “digitalisation des esprits”.
Il y a fort à parier que les entretiens de recrutement digitaux vont se multiplier.